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Songe d'une nuit
22 mai 2015

[Livre] C'est beau une ville la nuit, Richard Bohringer

Comme je l'expliquais ici, j'ai eu envie de me pencher sur Bohringer en commençant par son livre C'est beau une ville la nuit. C'est chose faite maintenant.

Source: Externe

Source Amazon

Résumé :

Ni autobiographie d'acteur ni roman, C'est beau une ville la nuit est «une balade, l'œil et l'esprit grands ouverts au vif de la ville et au droit à la vie, une route de douleurs, de joies et finalement d'espérances». Un blues en prose, ponctué de chansons, écrit par l'homme Bohringer à ses amis vivants ou morts, aux femmes qu'il a aimées, à la vie, à la page blanche. L'enfance maudite, l'alcool, les coups de chagrin, l'héroïne, il aura tout connu, pour s'octroyer quand même, au terme de son errance, le droit à l'amour, au bonheur, à l'écriture.
«Vie je te veux. Je t'ai toujours voulue. J'avais pas le mode d'emploi.»

 

Mon avis :

J'ai eu énormément de mal à me faire au style, aux phrases de moins de cinq mots, au style haché. De ce fait je n'ai pas réussis à vraiment rentrer dans l'histoire. J'ai l'impression d'avoir lu ce livre comme je lis un article de presse, l'émotion en plus mais pas trop non plus. Par contre le côté vugaire ne m'a pas choqué, ayant lu beaucoup plus trash. Mais pour ceux que ça dérange, ça peut rebuter.

J'ai aussi eu du mal avec la non chronologie. Il alterne entre présent et passé très souvent, un peu de manière anarchique, comme s'il écrivait ses pensées comme elles viennent. Idem sur la fin où il raconte sa vie à l'époque de la parution du livre (1989) d'un coup pour finir par parler du passé pour nous dire comment il en est arrivé là.

Par contre je trouve qu'il montre bien le côté pervers de la dépression, notamment avec ce passage que j'ai beaucoup apprécié :

"Une pieuvre imbécile te prend la tête. Une menteuse qui te dit la vérité. T'as beau te dire u'il ne faut pas l'écouter, elle est diablement intelligente, atrocement profonde. C'est les grands fonds. Avec d'énormes poissons roses et ronds, mous et fous/ Les yeux surtout. ui te suivent où que tu sois, surtout au fond des draps. Temps terrible où les milliers d'années-lumière ne servent plus à rien. Où l'on se contemple, impassible et froid avec quelques hoquets de haine"

On le suis dans sa longue chute, son addiction à l'alcool et à l'héroïne, dont il réussit à se sevrer. On partage la douleur de sa séparation, son dégoût de lui-même.

C'est un livre qui, je pense, doit se lire d'une traite, sans autre livre au mileu, aussi bien pour suivre l'histoire que pour ne pas perdre l'habitude du style.

C'est un bon livre qui a beaucoup à apprendre si on se fait au style, ce qui n'a pas vraiment été mon cas. Je vouais lire d'autres de ses livres mais je ne pense pas le faire, sa manière d'écrire ne me convenant vraiment pas. Pourtant je suis sûre qu'il a beaucoup à dire et à nous apprendre. Je me contenterais donc de me pencher sur son métier d'acteur et non d'écrivain.

Comme je l'ai beaucoup lu dans des critiques sur internet et avec lesquelles je suis d'accord, C'est beau une ville la nuit on l'aime ou on ne l'aime pas

Ma note : 6/10

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