Partir pour souffler

Demain ça sera les vacances pour moi. Vacances bien mérités.

Demain, je pourrais souffler un peu du boulot, des tensions.

Lundi je pars. Pas très loin, à 3h à peine de routes. Mais je pars. Besoin de souffler réellement, de changer d'air, de partir de la maison. De me retrouver un peu seule (même si je pars avec ma puce), de me poser.

C'est comme une sorte de fuite, mais qui serait bénéfique, qui me permettrait de revenir un peu regonflée, un peu mieux, un peu plus détendus.

Je pars pour évacuer la tension accumulée depuis 7/8 mois. Pour le quitter le temps d'une semaine, ne plus le voir, prendre mes distances. Non pas que je l'aime pas ou plus, juste qu'avec tout ce qu'il s'est passé j'ai besoin de me retrouver seule, d'évacuer les soucis.

Je devais faire un périple, près de 10h de route en une semaine. J'ai finalement changé, par conscience, par respect.

J'ai supprimé une visite, parce que lui mentir me fait mal au bide, me rends malheureuse, trahis mes principes. Alors j'ai discuté avec la personne qui, très gentiment, m'a dit qu'il n'y avait pas de problème. Mais je ne me trouve pas non plus correcte avec cette personne. Cette situation ne me convient pas, n'est pas dans mes principes. J'aime tenir les engagements que je prends mais j'ai aussi des engagement avec celui qui partage ma vie. Je sais que l'ami ne m'en veut pas, mais moi je m'en veux. Je me suis triste d'être dans cette situation. Et je m'en veux énormément.

Du coup je vais chez un amie, que je devais voir mais moins longtemps, juste en milieux de semaine. D'un côté ça nous évitera de la route, ça me reposera un peu plus, tout en changeant d'air, même si je connais déjà la région, ayant de la famille dans le coin. Je serais posée, au calme.

Pour finir je vais aller chez un couple d'amis, là aussi pour souffler un peu. Mais moins longtemps, une journée une nuit, avant de rentrer chez moi, le vendredi après-midi.

Il était temps, je crois, de partir. Je n'en peux plus, je suis au bout. De tout. Du boulot, de mon couple (même si ça s'arrange), de moi.

Hier j'ai eu un coup de blues, de celui qui fait pleurer, qui te donne envie de crever.

Mère indigne, qui ne sais pas s'occuper de sa gamine. Bonne à rien qui ne sait rien faire, qui a un diplôme mais qui est simple employée libre service (personne qui met les produits en rayon dans les grandes surfaces), qui n'a aucun talent, qui ne sert à rien. Sous-merde de sous-merde, un truc infime, dont tout le monde se fou, qui pourrait disparaître sans que ça ne dérange personne.

Un combat quotidien contre ce fléau. Comabt que j'ai plus ou moins remporté grâce à la rage, la colère, au boulot, ce matin. Mais une fois celle-ci retombée, de nouveau ce vide, ce sentiment d'être nulle à chier.

Donc oui, il est temps pour moi de partir, de m'éloigner de tout ça, de la ville (qui n'est pas mon élément de base), ddes tensions, des merdes qui s'accumulent et d'aller souffler ailleurs, dans un autre endroit, un autre lieu, plus reposant, plus sereint. Pour me retaper, me refaire, me ressourcer.

Une semaine, c'est court, mais c'est déjà ça.

J'essayerais de ne pas penser au boulot, aux factures, aux finances pour profiter de ce temps précieux et essentiel.

Je vais partir, enfin...